L’impôt sur la fortune immobilière rapportera 330 millions de plus en 2019

Immeubles parisiensD’après les prévisions inscrites dans les annexes du projet de loi de finances, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) devrait rapporter 1,53 Md€ en 2019, après déduction du mécanisme de plafonnement. Soit presque deux fois plus que les estimations faites lors de sa création en fin d’année 2017, autour de 850 M€.

La première collecte de l’IFI, cette année, s’est avérée bien plus fructueuse que prévu. Avec un rendement reflété de 1,2 Md€, que l’administration pense encore pouvoir améliorer de 300 M€ l’an prochain à la suite des contrôles fiscaux et des déclarations tardives. Cet écart avec la prévision initiale peut s’expliquer par une prudence de l’administration qui faute de données précises sur la part de l’immobilier dans le patrimoine des ménages, a appliqué le barème de l’ISF aux actifs immobiliers estimés des contribuables.

Mais celle-ci peut également venir de nouvelles règles anti-abus mises en place pour accompagner sa création, et ayant pu conduire à élargir l’assiette taxable. Le formulaire de déclaration au titre de l’IFI demande en outre des informations bien plus détaillées qu’à l’époque de l’ISF, notamment la date et le prix d’acquisition. Ce qui limite les possibilités de sous-évaluer un bien.

« L’IFI n’est pas un bon impôt, estime toujours Eric Woerth, le président LR de la commission des Finances, interrogé par les Echos. Cela reste un impôt sur le capital payé tout au long de sa vie. Et puis, c’est une idée fausse de considérer que l’immobilier est une rente. »